Le baudrier d'épée est constitué du fourreau dans lequel vient se glisser l'épée, et du système d'attache à la taille. Historiquement, le foureau était glissé à l'intérieur de la ceinture et fixé à celle-ci par une attache, un peu à la façon d'un stylo plume.
La fabrication du fourreau de bois
-Le
fourreau est constitué de deux planches de chêne, que l'on va d'abord
soigneusement raboter puis poncer pour être certain qu'elles se plaquent
parfaitement l'une contre l'autre.
-On
plaque son épée sur la face interne des planches pour déterminer
la forme du creux que l'on va ensuite évider à la gouge. Cette
partie est délicate car il faut avoir à peu près la même
profondeur partout si on ne veut pas que l'épée coince dedans
par la suite. Il vaut mieux creuser trop sachant qu'une fois les partie collées
entre elles, on ne verra plus rien. Sur la photo (cliquez dessus pour l'agrandir),
vous pouvez voir des bandes de peau de mouton avec la laine rasée très
courte: elles seront enduites de graisses et clouées collées à
l'intérieur du fourreau avant qu'il ne soit fermé. Elles permettent
une protection de la lame à l'intérieur du fourreau, elles la
graisse à chaque entrée et évite aussi qu'elle ne tombe
si le baudrier se retourne.
-Pour
être certain que l'épée coulisse bien à l'intérieur,
assemblez les deux parties avec des serres-joints et faites plusieurs essais.
Lorsque vous êtes sûr de vous, reportez au crayon le creux intérieur
sur la face extérieur pour la découpe à venir, puis collez
les deux parties à la colle à bois.
-Pour
l'instant votre fourreau ressemble toujours à un madrier avec une fente
au milieu! Historiquement, les fourreaux étaient de section carrée,
il vous suffit alors de découper les bords à la scie sauteuse
pour affiner votre forme en faisant attention de ne pas trop en enlever, sinon
vous tomberiez sur le creux intérieur.
-Il
ne vous reste plus qu'à fignoler : ponçage des bords, un coup
de cire d'abeille si vous voulez le laisser bois.
Le travail du cuir
-Pour le cuir, j'ai choisi une pièce de collet fin, tannage végétal (chêne). L'avantage principal est d'être historique, l'inconvénient principal est d'être beaucoup plus fragile qu'un tannage au chrome!
Avant
de coudre le cuir, il faut pensez à riveter le passant ou viendra se
glisser le baudrier. J'ai fait celui-ci en bronze, mais il peut également
être de bois, de corne...
Pour
faire votre patron, tendez le cuir sur le baudrier et pincez le avec des pinces
(les pinces à dessins sont très pratique pour ça!). Il
faut qu'une fois coupés, les deux bords viennent bord à bord,
ce n'est qu'en faisant la couture qu'ils vont se relever l'un contre l'autre.
Soyez sûr de vous lors de la coupe, mais il vaut mieux être un peu
trop large.
La
couture est un point sellier réalisée avec deux aiguilles, si
vous voulez être historique, utlisez du fil de lin, ou mieux encore des
soies poissées! La partie la plus délicate est le rétrécissement
de la pointe, n'hésitez pas à rajouter une pièce pour bien
plaquer le cuir, pensez que la bouterolle viendra cacher tout ça.
En haut et en bas du baudrier viendrons respectivement la chape et la bouterolle de bronze que je n'ai pas encore coulé. Vous pouvez voir ci-dessous la sangle qui se porte en bandoulière (épaule droite/ hanche gauche), avec le détail de la boule et de la bouterolle que j'ai coulé en bronze.
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