Fidèle à ma volonté première, réaliser mon costume entièrement moi-même, je me suis mis à la forge . Tant et si bien que la coutellerie est devenue mon mêtier: venez voir mes couteaux et scrimshaws (gravure sur ivoire) sur le site www.scrimshander.net
Description de l'épée
-Forgée dans une barre de 40X6mm d'acier XC75 (préférez un acier moins dur type XC55 ou l'idéal un acier ressort type 45 S7 ou 55S7), trempe , revenu selectif au bleu sur la goutière.
-Longueur totale: 93cm, poid:1,408kg, largeur de garde: 10,5cm, section de 1,6cm, largeur de pommeau:7cm, hauteur de pommeau:4cm, épaisseur du pommeau: 1,6cm, longeur de la poignée: 9,5cm, longueur de la lame seule:77cm, largeur de la lame au talon: 4,8cm.
Les étapes de la fabrication:
Attention! Ce type de lame n'est absolument pas garantie pour le combat! Les risque de casse sont grands!
1:forge de la lame
On
commence par former la pointe: il n'est pas nécessaire de la faire trop
pointue car il ne s'agit pas d'une lame d'estoc.
Ensuite,
on étire les tranchants . L'étape la plus délicate car
il faut être parfaitement symétrique dans la force de frappe et
le nombre de coups donnés, sinon la lame va se tordre ou se vriller.
On procède en partant de la pointe et en avançant par étape
de 10 cm, n'attaquant la suivante que lorsque la première est complètement
terminée.
Puis
on dégage la soie, partie qui passe dans la garde, la poignée
et le pommeau. Il faut la garder large vers la lame puis la diminuer progressivement
en allant vers le pommeau.
Enfin
on essaie de redresser le tout le plus idéalement possible (car la trempe
va accentuer les défauts éventuels, et il est très difficile
et dangeureux de redresser une lame après la trempe!).
On pratique alors un recuit: la lame est chauffée uniformément au rouge clair (ce qui est loin d'être évident vu sa longueur!) et on la laisse refroidir le plus lentement possible (la laisser dans le foyer pendant qu'il refroidi) afin que l'acier retrouve une structure homogène.
La
lame est alors brut de forge
Le polissage
Il s'agit de bien plus que ça en vérité, car on va donner la forme finale à la lame. Les plus avertis auront remarqué que je n'ai pas parlé de la forge de la goutière, en effet celà demande un outillage que je ne possède pas... celle-ci est donc faite à la disqueuse (certe pas très historique!). On affine également ainsi les tranchants et on régularise la forme. En suite on procède à un polissage asser sommaire car la chauffe de trempe va renoircir la lame.
Polissage
grossier avant la trempe
La trempe
Voici la partie la plus délicate, la trempe doit se faire à l'huile et en hauteur pour ne pas déformer la lame, l'idéal, si vous n'avez pas l'habitude est de faire appel à une entreprise spécialisée dans le traitement thermique.
Le revenu
Le revenu est un réchauffement de la lame à une température inférieur à celle de la trempe afin de diminuer les tensions subies par le métal lors de la trempe sans toutefois annuler celle-ci. J'ai ic pratiquer un revenu selectif au chalumeau (pas très historique décidément!) en chauffant la goutière au bleu laissant les tranchants au rouge cuivré.
Le polissage de finition
Ponceuse, puis papier de carossier...patience!!!
Garde, poignée et pommeau
La
garde et le pommeau sont en fer, inutile de prendre de l'acier. Les plaquettes
de poignée sont en merisier, le cuir est du collet fin, tannage végétal
au chêne, le même que celui du fourreau.
La
garde est forgée, l'ouverture pour la soie à été
pratiquée à chaud avec un burin.
Le
pommeau est usiné à la disqueuse, puis j'y ai incrusté
un fil de cuivre par martelage léger après avoir ciselé
des rainures à la fraise tungstène. Celui-ci est ensuite normalement
percé afin d'y faire passer la soie de l'épée, celle-ci
étant matée à la sortie du pommeau. Mon foret tungstène
ayant cassé net dans le pommeau, je me suis contenté de coller
la soie (enfoncée tout de même de 3cm) à l'epoxy!(snif!)
-Les plaquettes de bois doivent être parfaitement ajustées et rentrer en force entre la garde et le pommeau afin de créer une tension entre les deux, évitant à la garde de bringuebaler...
Enfin,
le cuir est cousu avec une couture en épi.
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